Celsus (patrice burgonde)
Celsus ou Celse est un patrice burgonde.
Gontran, roi de Bourgogne le place à ce poste dès le début de son règne, en remplacement d'Agricola. On dit de lui qu'il a une belle éloquence et une solide connaissance du droit[1].
L’évêque de Tours le décrit en ces termes[2] :
« Le roi Gontran ayant obtenu, comme ses frères, sa portion de royaume, destitua Agrécula le Patrice, et donna sa dignité à Celsus, homme de haute stature, aux épaules larges, au bras vigoureux, fier dans son langage, toujours prêt à répliquer, habile dans la connaissance du droit. Par la suite, son avidité pour s'enrichir fut telle qu'il enlevait souvent les biens des églises pour ajouter à ses possessions. Un jour, ayant entendu lire à l'église une leçon d'Isaïe, où ce prophète s'exprime ainsi : Malheur à ceux qui. ajoutent maison à maison et joignent une terre à une terre jusqu'à ce que l'espace leur manque (2). Il s'écria, dit-on : «Ces mots sont bien « inconvenans : malheur à moi et à mes fils! » Du reste il laissa un fils, qui, mourant sans enfans, légua la plus grande partie de son bien aux églises que son père avait dépouillées »
Gontran l'envoie en 570 au second siège d'Arles pour reprendre la ville à Firminus. Lorsqu'il se présente devant la cité, l'évêque Sapaudus engage Firminus à tenter une sortie, puis referme les portes de la cité[3].
Annexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lafaurie 1994, p. 196.
- George Florient Grégoire (trad. J. Guadet et Taranne), Histoire ecclésiastique des Francs, vol. 1, Paris, Jules Renouard, , p. 201
- Grégoire de Tours - Histoire des Francs - Livre IV
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Lafaurie, « Tremissis mérovingien inédit émis à Bâle (Un monnayage de Gontran en Burgondie). », Revue numismatique, 6e série, t. 36, , p. 182-198 (DOI 10.3406/numi.1994.2005, lire en ligne)
- Grégoire de Tours - Histoire des Francs - Livre IV